26.10.09

8 mois sans lune


"Sur l'image, je reconnaissais son corps, sa façon de se tenir, sachant qu'il posait pour moi. Nos étreintes me manquaient. Je craignais que le temps ne nous recouvre. Il avait marqué ma ville et mon quartier. Je lui écrivais la nuit afin de le ramener à moi dans le silence. Je portais une mémoire de nos gestes, me déplaçant dans mon appartement comme si je devais tenir compte de sa présence. Mon écriture était si lente que je décidais d'un nouveau voyage. Il me semblait devoir vivre avant d'écrire."
Nina Bouraoui. Appelez-moi par mon prénom.

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