11.2.08

Un lundi au soleil

Le lundi est un jour qui sommeille dans les rues provinciales, qui a du mal à rejoindre le reste de la semaine.
Au soleil, à la même terrasse que la veille -mais seule, cette fois, alors que j'y étais si bien accompagnée- je regarde la vie passer, la vie des autres gens.

C'est "la vie à la Gwen" partout où il y a du soleil et aucun plan concernant les heures à venir. Pull et écharpe. Et le temps sans durée.

Je regarde la vie des gens mais je l'entends également.
Une perspective de voyage dans le désert ("c'est génial pour lui si c'est la première fois"). Des colles en kâgne ("Non, non, il faut le noter à sa juste valeur, il n'y a pas de raison"). Philippe et Cécile ("je lui ai dit, à Philippe, qu'il est trop scientifique et trop sensible et que Cécile est encore plus scientifique et moins sensible"). Une fille qui a disparu ("ça fait un moment que je n'ai pas ouvert ma boîte mais après mon message, de toute façon, elle n'a plus donné signe de vie"). Une nouvelle voiture ("je me suis fait plaisir avant de mourir").

Je me rends compte à quel point il est plus simple pour vivre ma vie de ne pas en savoir autant de celle de tous ces inconnus qui m'entourent.
Alors je sors mon iPod et c'est Perry Blake qui chante dans les rues d'Orléans.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Si tu étais dans les rues d'Orléans on a du se croiser, ipod chacune collé aux oreilles ;-)
Le monde est souvent petit finalement ...
Bonne journée

Gwen a dit…

Et qui chantait pour toi dans les rues ensoleillées ???

Anonyme a dit…

Ma sérénade c'était Archive au bord de la Loire.