25.4.09

Un certain goût pour le déluge

Et puis, parfois, le jour se lève avec la pluie.
des animaux sont dans mon lit,
Sur l'esquif de Noé
je grimpe de mon plein gré.

Parfum de chocolat dans ce samedi de pluie,
le parfum de l'english breakfast tea,
la saveur atone de la crème de riz mélangée au lait chaud,
et celle, sucrée, de l'orange du marché de Sugamo.

Hier, un fruit offert parce qu'on est jolies.
Un tayaki après les sushis.
Et pendant que la nuit tombe,
notre conversation est longue.

Avec Shigeo sur les bords de la mer,
on choisissait les plus belles pierres.
Il les ajoutait dès le lendemain
au mur au fond de son jardin.

Ces heures douces comme des galets
tendres comme des mochis
s'imbriquent dans la maçonnerie
de ma vie, de mes années.

"Sa shi su se so
comme le syllabaire
s'ânonne une pluie
au sein de laquelle s'éloigne ton parapluie

Attendre qui, pour moi,
attendre quoi ?
attendre, ce verbe d'un bond
devient transitif

D'entre tous les viscères
mon coeur tant qu'à faire
jetterais pour qu'à coup sûr
le beau temps revienne demain

Jusqu'à ce que je te voie apparaître
au contrôle des billets
j'assemblerai un à un
les cubes du temps"
Machi Tawara. L'anniversaire de la salade.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mais j'aime lire
votre certain déluge
de goût vers vos vers
ce billet fait main
de quatre lignes.