21.11.07

Fly with me


J'aime le goût du thé que nous buvons ensemble le mercredi matin à Takadanobaba.
Mais, quand je longe l'Edogawa, je voudrais que le temps s'arrête là, dans le bruit du vent, dans le bleu du ciel.

Ce serait dommage, pourtant, car ce serait me priver du reste.

Alors que, à dix minutes à vélo de chez moi, il y a le Japon.

Le Japon loin des rumeurs du monde.

Le Japon et ses ginkos dorés, ses érables rouges, ses divinités sereines, ses corbeaux omniprésents.

Me croyez-vous si je vous dis que j'ai pensé à vous ?

Oui, vous !

Vous qui endurez des conversations que vous ne choisissez pas à l'heure de la pause. Et des journées de travail qui vous laissent à peine le temps de lever la tête pour voir la pluie tomber par la fenêtre.

"Fly with me" était le message du zeppelin qui a traversé le ciel de Tokyo aujourd'hui.
N'en doutez pas : je connais ma chance.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

et chaque fois que je passe vers chez toi, j'oublie un instant tout ce que je subis et qui m'est incompréhensiblement imposé parfois, et il est bon que ça me soit permis à travers quelques secondes ici
hier soir de retour d'une journée éprouvante entre comptabilité, droit et méthodes de recrutement, je me suis retrouvée devant une église dont la porte était encore ouverte,j'ai hésité, et suis finalement rentrée faire du japonais, je me suis demandée depuis quand l'écrit japonais était devenu une alternative à un receuillement spirituel de quelque sorte qu'il soit... étrange non ?

Anonyme a dit…

"La grande révélation n'était jamais arrivée. En fait, la grande révélation n'arrivait peut-être jamais. C'étaient plutôt de petits miracles quotidiens, des illuminations, allumettes craquées à l'improviste dans le noir; en voici une." et passer par là pour voir ailleurs enfin, oui enfin, voir autrement ; je ne m'habitue pas.

Pays de Neige