"Take a break in the rush"
Je l'ai photographiée quand elle avait les yeux fermés mais je crois qu'elle ne le sait pas.
La musique la gênait. Moi c'était la rue. Le bruit de la rue que je ne supporte plus.
Alors, elle m'a parlé de son île, du bateau qui s'éloigne de Tokyo à reculons, de la nuit passée sur le pont, des 4 km de terre dans la mer : les criques, les pins, la montagne. Et j'y étais -un peu- j'étais plus tranquille.
En rentrant, pendant que l'eau chauffait, j'ai écouté les bulles de l'aspirine s'entrechoquer dans le verre.
Puis le silence. Mais aussi la pluie. Un train, parfois. Des chaussures à talons dans la rue.
J'ai pris ma tasse bleue sur l'étagère, celle qui m'est chère. Et, parmi les thés, j'ai choisi le Pleine Lune.
J'ai rangé mes livres dans la bibliothèque et, assise sur un coussin, assise dans le calme, j'ai respiré dans les arbres d'Emmanuel Guibert. Ses arbres en noir et blanc qu'on dirait vivants.
"ça surprend toujours, en forêt, ces arbres qui grincent comme des portes."
La campagne à la mer d' Emmanuel Guibert.
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