Ma ville sans moi
La Yamanote a ralenti entre Shin Okubo et Shinjuku. Et, par la fenêtre, je regardais les couleurs primaires des enseignes et les cohortes de costumes gris dans les rues.
A ce moment-là dans mes oreilles, l'architecte Patrick Bouchain évoquait des paysages français en traversant un matin de Saône et Loire.
Alors que c'était Tokyo qui défilait sous mes yeux, je repensais à d'autres trajets, à la brume qui présidait le lever des jours à mi-chemin entre Tours et Dreux.
Quand aller travailler signifiait déjà partir en voyage.
Au retour la nuit est tombée et, malgré la grande douceur de l'air, je me souviens que les jours vont encore rétrécir.
A nouveau dans la Yamanote, les lumières des néons brillent à travers mon reflet dans la vitre.
Quand la ville me fait fantôme, je sais qu'elle me survivra toujours, qu'elle restera identique, bien au-delà de moi.
2 commentaires:
Oui. Mais elle me paraîtra vide. Même si je n'y suis plus pour la voir, moi non plus...
Elle ne sera plus habitée.
Etrange.
Va falloir s'y faire.
Pfffff....
DesToutesPetitesBIsesEnDébutD'Absence
Elle s'était un jour
arrêtée à Shin-Okubo pour moi /
sous le pont une avenue
puis c'est au fond à droite
puis à gauche
encore à gauche -
une enseigne modeste et sans slogan
pourtant // c'était bien là.
c'est tout.
Pays.
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