L'usure du regard
Il a fallu que je partage mes ruelles pour m'apercevoir que je n'y voyais plus les temples ni les kimonos qui estampillent "Japon" tous les lieux que je traverse.
J'ai les yeux attirés par la rouille et la matière, ça en devient banal...
Experte en miroirs de toute sorte pour quelques selfs, spécialiste des détails, incapable d'une vue d'ensemble...
C'est Tokyo mais est-ce que ça ne pourrait pas être partout ailleurs ?
Je devrais nettoyer mon regard, sortir sans mon appareil, redécouvrir la ville comme au premier jour...
5 commentaires:
C'est un bon exercice, à renouveler chaque fois que le quotidien et le banal prennent trop de place. Pour ma part j'ai décidé de ne plus regarder ce qui m'exaspère: j'écoute. ça va déjà mieux, je suis moins blazée de ce que j'ai sous les yeux.
:-)
oui , mais le quotidien de Gwen devient un peu le mien et jaime le goût de la rouille banale .
Et plus loin nous allions au coeur des Jizos, ensemble dans la rouille, à coté du banc et des toits ; et devant l'interrogation d'un onsen, un feu nous arrêtait enfin.
carolo sur les genoux, Zanorg Radio dans les oreilles, un détour sur tes images, un gros plan pour voir Goline ! il est bien ton sac, le Japon te réussi si bien .
Cocje et Véron : décidément, vous aimez vous parler en forme de commentaires !!!! (je ne dirais pas que je suis blasée, non... et moi, j'ai de la chance : rien ne m'exaspère ici)
anonyme : et les feux durent longtemps, ici...
odilon : oh merci ! et un bisou sur la joue douce de Carol !
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