Mon voisin
Il devrait faire attention, celui-là...
Il devrait savoir que, après avoir vu une cinquantaine de fois le film Escalier C. à un moment où j'habitais encore chez mes parents, je me suis toujours fait un point d'honneur à entretenir de bonnes relations avec mes voisins dès que j'en ai eus. Même si aucun d'entre eux n'a jamais eu le physique de Robin Renucci ou la voix de Jacques Bonafé... (mais aucun non plus le mauvais caractère de Jean-Pierre Bacri !) beaucoup des lieux où j'ai habité ont eu, finalement, un grand air de ressemblance avec la cage d'escalier du film.
Il devrait donc savoir que je ne demande pas mieux que de boire un verre et raconter des blagues de temps en temps avec mon voisinage.
Mais il devrait savoir aussi qu'on ne dit pas de moi que je ne fais pas de mal à une mouche.
Il devrait savoir que je suis allée jusqu'au tribunal pour faire savoir à des mauvais coucheurs de voisins qu'on ne me la faisait pas, à moi.
Il devrait savoir que, même si je ne suis pas adepte des grasses mat', je n'apprécie pas spécialement qu'on me sorte du sommeil brutalement à une heure que je n'ai pas choisie.
Il devrait savoir qu'on habite au Japon et que répandre ses poubelles dans la rue -alors que tous les autres font tant d'effort pour les trier correctement- est encore plus irrespectueux que partout ailleurs. Et que moi, en tout cas, je n'aime pas du tout qu'il fasse ça en face de chez moi...
Il devrait savoir que, si on réveille malencontreusement ses voisins le dimanche matin, on se fait discret le reste de la journée, histoire que tout le monde oublie l'incident, et on ne braille pas sous leurs fenêtre toute la matinée...
Il devrait savoir que quand y'en a marre, y'a Malabar...
Il devrait savoir que, après avoir opté pour la manière polie et bien élevée pour régler des problèmes de nuisances sonores et constater qu'il aurait mieux valu user de la force ou de la même impolitesse, je ne suis plus prête à tout endurer et que je ne vais pas tarder à aller lui dire deux mots...
Bon, d'accord, il sait sans doute que j'ignore dans quelle langue je vais m'adresser à lui. Que mon niveau de japonais -quel qu'il soit-, que ma maîtrise quasi parfaite du français -mais oui, quand je veux- que l'approximation de mon anglais, que mes amis allemands Rolf-und-Gisela... me seront parfaitement inutiles pour entrer en communication avec lui...
MAIS QUAND MÊME...
Je tiens à dire que ce voisin là, je ne lui veux pas du bien...
13 commentaires:
Quelle honte ! s'attaquer a des etres aussi intelligents, aussi fins et qui savent vivrent en symbiose parfaite avec les humains!!! non vraiment la tu abuse....
ah, ah, moi j'ai compris, tu es de la différence toi, je l'ai toulours su!
Ah! un corbeau... J'en étais sûre :D!
...S'il savait...
que tu parles aussi bien de lui...
Au pays des cerisier en fleur, on aurait pu croire que tu serais "temps des ceries et merle moqueur", mais te voilà plutôt partsane et "vol noir du corbeau"...
Euh.. En même temps, tu aurais eu l'air fine à lui proposer un verre en racontant des blagues... quelle que soit la langue employée
fais gaffe à tes plumes, petite corneille, parce qu'il y a quelque part vers la rue durnerin une église pentecotiste, adventiste, ou je ne sais quoi mais pratiquant un culte bruyant qui ne s'est jamais remise d'avoir eu G. en voisinnage...
ARGH !!!! Camille, rappeler cet affruex souvenir de Tam-Tam et de dindons gloussonnant.... pas sympa de ta part.....
Mais non! Ce n'est pas ce que tu croaa croaa!
Camille, le terme "petite corneille" ne s'applique pas du tout à ces oiseaux ! Ce sont des corbeaux, des vrais, gros, impressionnants, désagréables et qui n'ont peur de rien... Des sales bêtes mal élevées !
Mais bon, c'est vrai que je suis de la différence !!!
et ton voisin totoro ?
Es-tu certaine qu'il est à lui seul responsable de tout ça ? Et puis c'est toujours moins gros, moins sonore et moins brave qu'une bonne grosse mouette rieuse de St.Malo (pour ceux qui les connaissent...)
Et pour t'en débarrasser, y avait pas des chatons qui dormaient quelque part dans les parages pendant un moment ?
En tout cas, il est vrai que les corbeaux sont devenus un véritable soucis pour la ville de Tokyo... Moralité, tu ne dois pas être la seule les avoir comme reveil- matin !
Pascal : non, je ne dénonce pas gratuitement : c'est bien ce volatile qui était responsable du saccage des poubelles...
Je pense qu'il peut rivaliser avec n'importe quelle mouette de St Malo ou d'ailleurs. Et en taille et en décibels... Quant à se sentir menacé par un chat, ça n'est même pas envisageable !
Enfin, ça n'est pas parce que le quartier entier est réveillé par sa présence que ça me console de quoi que ce soit !!!!
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