Une certaine idée du luxe
Je monte dans le train à Shibuya. Pas de place assise, j'ai l'habitude. Les portes se referment. La voix dans le haut parleur (nibansen ni doao shimarimasu !) se tait.
Je ne suis pas à côté d'eux mais je les entends.
L'un raconte à l'autre son expérience d'attaché parlementaire. Comment il l'est devenu. Son stress lors du premier discours à écrire. Il y a un anniversaire chez lui dimanche. Il espère que l'autre y viendra avec ses enfants.
Soudain bilingue ?!
Pas tout à fait encore !
Ce soir, je réalise que j'avais complètement oublié ce que c'est que de comprendre sans effort, sans le vouloir, des conversations en français qui ne me sont pas destinées... Et à quel point pouvoir remiser le brouhaha du train en bruit de fond sans importance pour me consacrer entièrement au sommeil, à la lecture, à l'écriture, aux pensées vagabondes... est le grand luxe de la vie à l'étranger.
5 commentaires:
Oui, c'est un luxe qu'on ne réalise pas vraiment.Quand je suis revenue en France, je trouvais très indiscret de comprendre toutes les conversations autour de moi. Bizarre même...
Une excuse pour ne pas continuer les cours de japonais?
Je comprends parfois les conversations japonaises (l'autre fois au canal café, une femme qui annonce sa grossesse à ses copines) mais, forcément, ça me demande un minimum de concentration. Et donc, c'est un choix ! Si je veux me déconnecter, rien ne vient me déranger !
C'est bizarre, moi j'arrive à me déconnecter même avec des conversations en français. Parfois même quand c'est à moi qu'on parle... Mmffh...
laisse moi deviner, akaieric, tu ne serais pas un mec, par hasard?
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