In love, again
J'arrive chez lui sans l'avoir prévenu. Je vois bien qu'il ne m'attend pas, qu'il est occupé à autre chose, que je le dérange, même.
Mais il sourit, il me sourit en me débarrassant de mon écharpe.
J'ai juste dit bonjour mais il s'inquiète de ma voix disparue, me propose quelque chose de chaud.
Il me dit de l'attendre un instant. Je vois bien qu'il n'est plus entièrement à ce qu'il faisait, qu'il pense à moi, qu'il me jette un coup d'oeil, de temps en temps.
La preuve : en trois minutes, il est là.
J'aime sa manière d'être avec moi : même s'il n'a que peu de temps à me consacrer -comme aujourd'hui- il est tout à moi.
Il ne me quitte pas des yeux, ne regarde que moi. J'aime ses yeux bruns et doux. Je ne l'imagine pas se mettre en colère.
Il me comprend toujours à demi-mot, sait se taire quand j'ai envie de silence, me pose des questions quand il sent que j'ai envie de parler.
J'aime sa manière de s'habiller, de bouger.
J'aime quand il est tout contre moi, que ses mains, précises, techniques, se posent sur moi.
Je m'abandonnerais bien volontiers toute entière et pour longtemps. Et, en même temps, j'apprécie que nos entrevues soient brèves et plus intenses.
Il me demande si ça ne fait pas mal quand il enfonce son pouce à la base de ma nuque, quand il maintient ma tête en étau, quand il frappe mon épaule. Non. Et j'aimerais qu'il le fasse encore. Et encore. Et encore.
Il sourit quand je lui dis "c'est parfait". C'est drôle, le soulagement que je lis toujours dans ses yeux à cet instant-là. Aurait-il peur de me décevoir ? J'ai l'impression qu'il n'en est pas capable.
Je le quitte à regret, me retourne pour lui dire au revoir, dans son escalier. Mais je sais que je le reverrai bientôt qu'il aura toujours un moment à me consacrer, qu'il me sera fidèle. Et sa voix "kiotsukete" m'accompagne longtemps.
Je suis amoureuse de mon coiffeur ! Mais pas de lui seulement : de toute son équipe dont le ballet discret et efficace permet cette coupe parfaite en vingt minutes, ce massage bienfaisant dont je ne le remercie jamais assez, ce shampooing à la Out of Africa (j'ai les cheveux un peu moins longs que Meryl Streep, il est un peu moins blond que Robert Redford mais...).
Je voudrais me marier avec la Watanabe team en son entier... Mais je ne sais pas si ça va être possible...
4 commentaires:
hi hi, moi aussi, j'aime ma coiffeuse !!! c'est une chouette rencontre à chaque fois !
(encore des bizzz...)
belle décmaration, toujours autant de plaisir de te lire....de suivre ces qq mots qui me transporte...hier un petit reportage sur tokyo m'a fait encore rever ! joyeux printemps et petit d'ici
bizzz
Quelle belle histoire...
Le mien m'a quitté, après que je me sois transformée en Rapunzel pour lui plaire... depuis j'ère lamentablement de salon en salon... (snif)
Bises...
demande, on sait jamais!
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