5.3.08

En ce temps-là (2)

J’ai connu ce temps-là, oui. Ces jours à patienter impatiemment, ces jours à ne penser qu’à ça.
Ce temps-là où la photo était argentique et le tirage n’était pas instantané.
(Et j’aimais ce moment où on ouvre la pochette, où on a les photos en main et où les images coïncident avec le souvenir de l’instant de la prise de vue)

Je les ai enviés, ces gens qui oubliaient tout de ce qu’ils avaient fixé sur la pellicule et qui, chez le photographe, recouvraient la mémoire.
(Moi, je savais toujours exactement ce que j’allais voir, je me souvenais de chaque cadrage, de chaque couleur ou de chaque contraste)

Je ne me souviens plus du jour où j’ai enclenché une pellicule noir et blanc dans mon Leica. Elle y est toujours.
J’aurai –enfin- de vraies surprises en allant chercher mes photos.
D’autant plus que je n’en suis toujours pas arrivée à bout.
(Seule, cette photo de galets ne m’étonnera pas mais, pour autant, elle ne me sera pas moins chère).

1 commentaire:

akaieric a dit…

Une fois, j'avais oublié une pellicule (couleur)dans mon appareil pendant plusieurs années.
Après le développement, les photos étaient toutes bizarres: fluo avec de droles de couleurs. Ca leur donnait une beautée particulière...