Tomare (stop)
Je ne peux pas lui dire d'arrêter.
On ne demande pas aux gens d'arrêter d'être ce qu'ils sont.
Ni aux personnes qu'on aime puisque c'est ainsi qu'on les aime.
Ni aux autres puisque ce qu'elles sont ne nous regarde pas, ne nous importe pas.
Je ne peux pas lui dire d'arrêter parce que je reconnais si souvent dans ses virevoltes -un pas en avant, trois pas en arrière- mes propres incertitudes. D'autres indécisions pour d'autres raisons mais qui nous rendent si semblablement en lutte.
On pourrait en rire -on en soupire, des fois- à nous voir nous débattre dans ces interrogations, ces questions sans fin qui nous conduisent toujours -toujours, vraiment- à la même conclusion : la vie est belle !
La nôtre peut l'être, en tout cas !
Surtout quand on peut tourner le visage vers un rayon de soleil et qu'on connait l'adresse où manger les meilleurs onigiris du monde.
Il s'agit, finalement, d'être convaincues que le terme de nos atermoiements nous mène là où nous avons raison d'être.
Qu'il était bon de dévier du programme initial, d'abandonner ce projet de travail et de savourer chaque instant de ce temps précieusement libre autant que s'il s'agissait d'un cheese cake à la patate douce .
Wonderful day, as he says.
2 commentaires:
Onigiri, le mot magique... Mmmmmmm...
hier à l'endroit même où nous nous sommes quittées, tout juste 1h après, j'ai justement photographié un "tomare", panneau lumineux dans la nuit, juste au dessus de ma tête au carrefour !
un avertissement, une balise.
juste après c'est mon téléphone qui a vibré, encore un signe qu'il faut continuer.
aujourd'hui, je n'avais pas encore lu ce billet avant de t'envoyer mes trois mots du matin, et pourtant j'y écrivais "la vie est belle (quand tout va bien)" même que ça m'a fait sourire de l'admettre aussi simplement.
tous ces échos dans tous les sens ça donne le tournis !
en tout cas, je suis vraiment heureuse -et chanceuse- d'avoir rencontré une telle clochette...
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