"J'espère que vous menez une existence digne d'etre vécue"
Cette phrase trouvée au matin a fait écho aux mots de la veille. Chaque jour est une aventure et, aujourd'hui, il était bon de la faire débuter dans l'appartement ensoleillé où les enfants aiment les tartines et en redemandent pendant que je bois un thé.
A Jimbôcho, sortant de chez le bouquiniste, j'ai glissé les deux livres entre la bouteille thermos, l'onigiri au tarako et le drap de soie destinés au déjeuner sur l'herbe.
"Vivre, au fond, c'était s'arranger pour être le plus content possible. Et ce n'était pas si facile."
Les mots de Sagan sont à peine de minuscules leçons, pas des commandements.
A la fin de son roman, j'avais fait le tour de l'arbre pour en éviter l'ombre et j'ai souri de cette ineffable désinvolture, cette manière de se relever sans se froisser l'épaule :
"Mais enfin quoi ? J'étais une femme qui avait aimé un homme. C'était une histoire simple; il n'y avait pas de quoi faire des grimaces."
Tokyo est si facile à vivre quand il suffit de laisser passer les heures au soleil du palais impérial, ne garder qu'un tee shirt, fermer les yeux, pédaler sur les avenues.
Et, comme un autre samedi, rentrer par Sugamo, manger un tayaki. regarder les fleurs s'ouvrir, les lumières s'allumer et le jour tomber.
Mon existence est-elle digne d'être vécue ?
A l'issue de certaines journées, je pense que oui. Mais je sais que, le lendemain, tout est à recommencer. L'aventure continue.
1 commentaire:
ces mots m'ont travaillé (torturé) toute la journée : et la réponse est OUI, OUI et encore OUI...
Enregistrer un commentaire