14.3.08

XXI

En haut de l'avenue, dans le soleil frais de cette fin d'hiver, j'ai pensé que si je persistais à partir aussi tard de chez moi le mercredi matin, je ne tarderais pas à transpirer avant d'atteindre en me pressant l'autre bout d'Omotesando.

Le temps change. Le vent souffle souvent et il est encore un peu froid mais il joue avec les lampions roses accrochés dans les rues en prévision de la floraison des sakuras. Le soleil brille parfois assez fort pour permettre les pique-niques à midi.

En haut de l'avenue, dans le soleil frais de cette fin d'hiver, il était 8H38 et j'ai reçu son mail.
Seule éveillée dans la maison endormie, elle m'écrivait la tempête, la pluie, la nuit.

J'aime vivre dans ce siècle qui, grâce à un simple téléphone dans ma poche, me permet de connaître l'ubiquité, me donne l'impression d'être près de ma soeur dans la nuit pluvieuse de Normandie en même temps qu'à Tokyo, dans le matin ensoleillé.
(Parfois, l'ubiquité, c'est aussi partager ma glace au sakura...)

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