"Le temps semble long, il est celui qui tous les jours aussi nous donne cette valeur."
(Nous avions pris l'habitude de guetter les lieux communs : "Dans un monde où tout va si vite", "dans ce monde où tout s'accélère" dans les allocutions de rentrée du metteur en scène. Le reste de l'année, nous les utilisions en souriant. Une connivence.)
On serait tentés, parfois, de croire le metteur en scène, de penser que le monde peut s'accélérer et avec lui le temps et qu'il nous rapprochera plus vite de l'instant qui nous rend impatients.
On serait tentés, parfois, d'avancer les aiguilles de nos montres, de faire disparaître quelques jours du calendrier, en douce. Un par-ci par-là, l'air de rien, pour que ça ne se voie pas, que personne ne remarque rien. Comme un enfant malin qui se sert une cuillère de lemon curd illégale par jour -une petite cuillère- plutôt que de plonger une louche dans le bocal.
Mais comment les choisir, ces jours dont on pourrait se débarrasser sans dommage ???
De chaque jour, je garde une belle image. (Hier, un bagel qui nous console d'un sandwich au renne)
Et, à l'heure du oolong, j'aime encore ignorer où sera ce joli moment de la journée.
Où se cachera ma 13ème heure.
2 commentaires:
Hum, je reste perplexe...
si j'avais droit à une 13e heure, je la passerai à dormir.
... alors que tu pourrais en profiter pour créer d'autres paysages aux couleurs de loukoums...
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