Les jours Mary Poppins
A 8 heures, j'étais dans la rue. Marchant déjà vite avant de me rendre compte que, finalement, j'avais tout mon temps.
Que, sans l'avoir décidé, je m'étais donné les moyens de remonter chez moi les cadres et les appareils photo trouvés dans la poubelle, à l'angle de la rue.
Quand personne ne me tire par la manche pour me dire "attends, on est à Tokyo, là !", je ne sais pas rétrécir mes enjambées.
Alors, à 8H30, j'étais à Shibuya.
8H30, c'est l'heure des livraisons et des coulisses et du silence.
Et j'aurais aimé en profiter encore davantage.
Il y a des jours, comme ça, qui me donnent l'impression que quelqu'un s'est levé avant moi et a disposé, sur mon trajet, toutes ces minuscules surprises, ces photos à prendre et qu'il me suffit de me pencher un peu ou de tourner les yeux au bon moment pour en profiter...
Ce sont des jours où je suis capable de croire à la magie. Aux souhaits qui s'exaucent sans qu'on ait pensé à les formuler. Ce sont les jours Mary Poppins.
... Et, plus tard, à mon tour, j'étais derrière les vitres du café Miyama.
3 commentaires:
Ah une ville juste avant les heures de bureau et l'ouverture des boutiques... j'adore, moi aussi...
(non, dans la poubelle ?!!... pfff )
Un an plus tard et toujours cette glace d'hiver éclairante, puis mise en forme magicienne sur ces pages, et ce miroir, du mardi là-bas, de tous les jours ici.
Sans les chercher, on peut trouver des pierres précieuses. J'en ai trouvée une, moi.
Pays de Neige.
magnifique cette série de photos N&B qui s'achève sur une touche de couleur!
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