A Ikebukuro avec André Gide
André Gide émergeait-il de deux heures de shopping (plus ou moins) (in)fructueux dans les boutiques d'Ikebukuro un jour férié pour écrire son fameux "famille je vous hais" ?!!!
A ceux qui pensent que les musiques rapides poussées à fond de ces endroits découragent les achats plutôt que le contraire, j'oppose mon exemple personnel...
Car, sans passer au préalable par tous les étages bruyants du Parco où je me suis usé les yeux sur les coloris divers des vêtements en me demandant s'ils plairaient éventuellement à des adolescents, je ne serais certainement pas montée jusqu'au Towers records, me réfugier dans le douillet rayon jazz. Et j'aurais économisé les 2000 yens que m'ont couté les quatre cd de Chet Baker ainsi que les deux de Sarah Vaughan !
N'empêche que sa voix à elle qui chante "thinking of you" à l'heure du thé aux trois noix, du jour qui s'éteint, des bougies qu'on allume... ça n'a pas de prix !
5 commentaires:
Ca n'a rien à voir, mais justes quelques mots pour dire qu'aujourd'hui, je parle de toi dans mon blog (Non! C'est pas de la pub, c'est de l'info!)
Le son de Chet c'est son souffle qui accompagne chaque note depuis l'embouchure jusqu'au pavillon. Une fois expulsé de l'instrument il enveloppe la mélodie et la suit et s'y frotte durant tout son vol. L'air en pression ouvre les poumons, le ventre, la gorge, il ne s'échappe du corps qu'au moment où la langue coincée entre les incisives se retire vers le palais. Au passage des lèvres légèrement pincées, l’air entre en vibration avec le cuivre : le son prend naissance. Cette mécanique du corps et de l’instrument c'est de la musique.
L’écoute de l’enregistrement « My favourite songs » à Berlin avec quintette, le NDR Big Band et le Hannover Radio Symphony Orchestra laisse sans voix.
Je t’embrasse
Lo
Un commentaire de mon trompettiste (vivant) préféré sur fond des notes de Chet... Ah quelle belle soirée, vraiment !
Je t'embrasse aussi Laurent (moi, je suis un peu comme toi avec le mien : j'aime ton prénom entier !!!)
je confirme que ce lieu est une expérience sonore unique au monde (j'y avais fort peu dépensé et étais vite venue me ressourcer chez toi, tu te rappelles ?)
Acheter un disque de Chet Baker dans un univers bruyant voire "bruitiste", c'est un peu "My funny valentine meets My Bloody Valentine".
Je tenais à être le premier à faire cette blague.
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