La poule aux oeufs d'or
"Une boulangerie est une bibliothèque. Les pains rangés, des livres classés. Il y en a pour tous les goûts. J'ai toujours perçu le côté voyou de la baguette. Elle évoque le polar. Simple, direct, populaire, on est tout de suite dans le vif du sujet, inutile d'épiloguer. D'ailleurs, on ne peut en faire des tartines mais des sandwiches, pratiques à emporter dans le train ou en pique-nique. Le pain de campagne serait un roman du terroir et le noir un récit macabre, la couronne un livre d'Histoire, le pain individuel une nouvelle. Le défaut de croustillant assimile le pain de mie au roman commercial et sans relief. Il n'est pas défendu de s'en régaler mais sitôt avalé, sitôt oublié. Le pain viennois est une tendre fable pour enfants, le pain d'épice un conte cruel. Enfin, le pain complet fait le tour de la question." Hubert Michel. Mes péchés bretons.
Il y a, à présent, entre les pages d'Hubert, quelques miettes et éclaboussures de clémentines en plus de savoureux chapitres à propos du beurre, des huitres ou des galettes saucisses.
Pourquoi courir après le bonheur comme s'il était aussi rare qu'une poule aux oeufs d'or ???
Alors qu'il consiste juste à manger une galette des rois de chez Kaiser en lisant un livre gourmand, sur un balcon, dans le bleu du ciel et la douceur de l'air de Tokyo, un midi de janvier.
5 commentaires:
Bonne année Madame l'inconnue de la perle de blog, où j'ai posé mon oeil noctambulle par hasard, et par curiosité il y a quelques douzaine d'heures.
La curiosité n'est pas un vilain défaut...
Donc bonne année de la part d'une bourguignone aux yeux éblouis de toutes ces belles photos et jolis billets.
Et puis aussi, la selection "danse danse danse" est extra.
Bonne continuation.
Je reviendrais grignoter un quignon ici régulièrement.
Merci princesse ! Et à bientôt ... (désolée, j'ai mangé toute la galette, il ne reste que des miettes, pas grand chose à se mettre sous la dent !)
En tout cas, bravo! Tu as eu la fève!
Ce n'est pas grave, Gwen, il y a d'autres nourritures ici.
Et puis j'en préparerai une dimanche matin pour mes p'tits loups...
A bientôt...
tu sais que je n'ai jamais, jamais la fève ? (dis-je avec un brin de jalousie )- et je ne connaissais pas cet auteur-un gars qui connait la saveur d'une galette-saucisse en fin de marché bien campé(e) sous un ptit crachin ne peut être qu'un bon écrivain !
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