14.4.07

Samedi

C'est un samedi aux bras nus et colorés.

Un samedi cosmopolite.
Un samedi lecture -à lire un roman de faussaires (Les Falsificateurs d'Antoine Bello), je me méfie à chaque page et je les avais vus venir.

Un samedi sur le banc. Puis parmi les tombes.
Un samedi au Ben's café -sans pourtant y mettre les pieds.
Un samedi onigiris -saumon et taraco. Les meilleurs du monde sinon rien.
Un samedi taches de rousseur.

Un samedi en anglais, aux sous-titres parfois aléatoires.
Un samedi qui s'étire toute la journée -s'il pouvait ne jamais finir.

Un samedi aux cheveux dispersés dans le vent d'une impasse.
Un samedi feuilles vertes et tendres et jeunes.
Un samedi sous les ombrelles.

Un samedi au goût de melon pan -croquant sur le dessus, moelleux dedans.
Un samedi au parfum de yakitoris.

Un samedi d'avant l'été, quand les moustiques sont encore couchés.
Un samedi à l'encens.

Un samedi bleu sans relâche et c'est bon quand le ciel ne prend pas de vacances.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un samedi qui se perd dans ton ciel bleu, c'est tout ce que je voulais sans le savoir même.
Un samedi de train à traverser la France vers ce qui n'est déjà plus pour faire semblant de se souvenir.
Un samedi à travers les tombes en effet.
Un samedi où il y a des pains aux raisins et au seigle à la boulangerie d'en bas.
Un samedi à y croire encore.
Parce que ton ciel est bleu, Gwen, juste parce que ton ciel est bleu, je fais encore un effort pour lever les yeux, on est sous le même ciel, il est bleu, c'est beau le bleu.

Anonyme a dit…

Un samedi loin.
Un samedi près.
Un samedi soi.
Un samedi elle.
Un samedi bleu.
Un samedi toi.

Pays de Neige