12.12.08

"J'aime étreindre la ville. J'ai de la chance. Pourquoi suis-je passée à travers les mailles du filet ? Parce qu'on n'attendait rien de moi."

Je n'ai jamais oublié la question d'Anne-Sophie : "Est-il possible de souffrir de la routine à Tokyo ?" à laquelle, toujours, je m'efforce de pouvoir répondre non.
Si mes journées se ressemblent, c'est parce qu'elles sont toutes éclairées de la même lumière.

Attablée à la terrasse sur le toit, je ne pense pas aux rides que le soleil qui me force à plisser les yeux creuse dans ma peau.
Sourire a les mêmes conséquences et je ne m'en prive pas davantage.
Le pain est allemand et constellé de graines, le thé est nature et chaud, la chanson résonne.

"Ma vie est sereine mais je rêve de Bruxelles.
Comme une brûlure érotique qui me rendrait plus belle, qui nous rendra plus beaux."

D'ailleurs, est-ce écouter un roman ou lire un disque ? Les pages de frère animal se distillent dans mon après-midi et rendent mon instant d'oisiveté encore plus intense.

"Comme je me sens légère.
Je me sens étrangère.
Etrangère à tout ça.
Mais pas à toi."
Arnaud Cathrine et Florent Marchet. frère animal.

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