16.4.07

La loi du nombre

On imagine rarement à quel point cette ville est lente. Loin des clichés à cent à l'heure et survoltés.
Pas belle et indolente comme une ville du sud qui fait la sieste à l'heure la plus chaude. Mais ralentie et aux gestes approximatifs. Comme si elle émergeait d'une perpétuelle nuit blanche, d'une incurable gueule de bois.

Les matins de pluie, la bouche du métro déverse une longue procession de parapluies, baleines contre baleines, sans interstices. Je ne pourrais pas ignorer longtemps le chemin à emprunter.

A Tokyo, on apprend la patience.
Et à se lever à temps pour ne pas regretter de ne pouvoir courir.

4 commentaires:

Pedro de Pouy a dit…

Moi, on m'a dit un jour : " si tu veux vivre au Chili, commence par tuer ton impatience".
C'est vrai, il avait raison le bougre !

Anonyme a dit…

Evidemement, je n'a pas de profil blogger...
Si tu veux commenter chez Gwen, commence par tuer ton impatience...

Gwen a dit…

Désolé, Bertrand, pour les tours que Blogger joue dans mon dos... J'ai l'air comme ça mais, en fait, c'est pas vraiment moi la chef, ici...

Anonyme a dit…

A première vue, ça ressemble à de la résignation ... on fait ce qu'on doit faire, ce qu'on a l'habitude de faire, sans passion, sans envie, sans nouveauté ... parce que demain sera comme aujourd'hui ...

Ou est-ce la manifestation de la conscience de groupe ... s'harmoniser avec le groupe pour avancer à sa vitesse ...