Trois histoires d'eau
(L'eau de pluie qui m'oblige à troquer mon vélo contre la Yamano et complique ainsi ma vie va finir par me mettre de très mauvaise humeur.)
Je connais la durée du feu. Suffisante pour rater son train... Ou être trempé quand on attend qu'il passe au vert sans parapluie.
Alors, moi qui en ai un, je me rapproche de lui, partage mon toit.
Un p'tit bout d'parapluie... Contre un sourire surpris.
La voix mécanique annonce que la prochaine station est Ikebukuro. Je l'entends pourtant renifler et, baissant mes yeux sur elle, je m'aperçois qu'elle pleure. Son visage est immobile mais de grosses larmes, comme des cailloux, dévalent ses joues. Pas de sanglots, pas de tremblement de la bouche. Juste ces larmes.
Sa main gauche, dépassant de son pull d'uniforme, est serrée par celle de son amie.
Scène muette. Une pression plus forte à l'arrivée en gare. Echange de regards. Elle agite la tête plusieurs fois de haut en bas et quitte le train.
ça ira mieux demain. Ou bien non.
Elle est assise, je suis debout.
Pour écrire un mail sur son téléphone, elle a posé son livre sur ses genoux. Je recopie le message imprimé sur la couverture.
Eau de mer.
Ciel bleu plus bleu que bleu.
Un nuage blanc involontairement.
Le bleu du ciel commence à prendre mon esprit.
Ciel parsemé d'étoiles.
ça ira mieux demain. Ou bien non.
5 commentaires:
Et si demain ça ne va pas, demain existera avec l'espoir que le sur-lendemain ça ira, ce sera déjà ça ;-)
mais oui ça ira mieux demain !
la preuve: ça va déjà mieux que tous les hiers et puis, pas d'histoire d'eau de piscine, c'est bon signe !
demain peut-être ce sera "après toi le déluge"...
Moi aussi j'aime bien le thé au sakura. Quand j'en ai demandé dans une patisserie au japon, on m'a dit que c'était un thé réservé aux futurs mariés. Sauf que depuis le temps je suis toujours célibataire...
Garder espoir
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