6.6.09

14h12

"14h12 En train pour Nankin

Il fait gris, assez froid, au bord de la pluie.
Entrée dans le wagon : l'éternel Grésil-Chlore.
Petites tables. Thé par fille à nattes et à brassard.
Dehors. Campagne plate. Légumes. Colza jaune. Finalement assez français. Maisons. Blé.
Vérité du voyage : la Chine n'est pas dépaysante.
Sur les vitres du train, il crachine -il pleut.
Vitesse d'omnibus lent. Toujours beaucoup de colza, des maisons, des silhouettes au travail.

Toutes ces notes attesteront sans doute, la faillite, en ce pays, de mon écriture (par comparaison avec le Japon). Je ne trouve, en fait, rien à noter, à énumérer, à classer."
Roland Barthes. carnets du voyage en chine.
En fait, si.
Je continue à percevoir l'étrangeté du décor même si elle m'est devenue familière.
Mais les détails de cette étrangeté s'amalgament à mes pensées, se fondent naturellement au reste. Sauf les jours où mon esprit est aussi vacant qu'un vestiaire inutile et où je n'ai que ça à faire: noter les raisons du dépaysement.
Aujourd'hui, par exemple.

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