Our home town (life on Mars)
"Quelques jours plus tard déferla la première véritable vague de froid de l'hiver. L'air dans les interstices entre les immeubles d'Ikebukuro était aussi gelé que du sorbet. En le sculptant avec un couteau on aurait pu obtenir un cygne. Mais les filles, fidèles à leur poste, paradaient jambes nues en minijpe. Respect. Et gratitude."
Ishida Ira. Ikebukuro west gate park.
Ce rendez-vous à Ueno, c'est comme nous retrouver sur une planète commune alors que, dans le reste de notre vie, nous sommes, chacun à notre manière, tellement extra-terrestres.
Il raconte le sang qui coule de sa tête d'enfant. Je lui montre les veines que forme la rouille sur les portes de la ville.
De Yanaka à Ikebukuro, nous zigzaguons et la nuit qui nous surprend sur une balançoire alors qu'il est à peine l'heure du goûter nous donne l'impression que cette journée est plus longue que les autres.
Au café Pause, j'écris mon adresse sur un papier que, j'en suis sûre, il ne perdra pas.
Je ne sais pas de quelle nationalité sera le timbre sur la carte qu'il choisira de m'envoyer.
Italienne ? Française ? Espagnole ? Polonaise ?
Il n'est pas encore parti mais, déjà, j'ai hâte de son retour.
1 commentaire:
Ces trois photos là, elles sont précieuses.
Et je comprends qu'il aime tellement la seconde.
De la migration sur les autres planètes et du bonheur des véritables rencontres que l'on y fait..
DesBIses aux petits hommes verts et aux petits chiens blancs à manteaux et bonnets rouges qui peuplent ton lit !
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