7.3.09

Nos vies brèves


Je n'aimais pas l'urgence à laquelle on voulait me faire croire. Et les titres entourés nerveusement dans la colonne des meilleures ventes de Livre Hebdo. Les piles qu'il fallait changer tous les trois jours et celles dont il fallait compter le nombre d'exemplaires à l'entrée du magasin.

Il fallait vendre, pas lire, je suis partie.

Je sais que les livres sont mortels. Mais je le suis aussi. Et ma vie est plus brève que celle de beaucoup d'entre eux.
A la bibliothèque, certaines dates d'emprunt sont antérieures à celle de ma naissance. ça me rassure.
Les livres savent m'attendre.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut lire pour vivre
et non pas vivre pour lire.

Unknown a dit…

Très joli votre blogue. Textes et images... superbe. diane tell

Ju a dit…

L'actualité, la (les ?) rentrées littéraire(s), le dernier titre d'un auteur médiatique, les prix littéraires... le livre n'est plus vu que sous le prisme de "l'évènement", comme tous les autres "produits culturels" selon la nomenclature économique ambiante.

Stratégie commerciale pour vendre vite et beaucoup ; mais combien de prix machin ou prix truc réellement lus ? Et parmi les livres lus, combien seront oubliés dès le lendemain ?