Rentrer par Shibuya
Rentrer par Shibuya, c'est mesurer sa fatigue à la vitalité qui n'en finit jamais de tous ces gens.
C'est se heurter, se faire bousculer par tant de corps.
C'est assister aux au-revoir des bandes qui se séparent en agitant la main, en parlant fort.
L'heure du retour est celle des lecteurs de mangas dans le train.
L'heure du retour est celle de toutes ces voix qui pénétrent ma tête, grignotent en japonais mes pensées.
Par mégarde, je ferme les yeux.
J'aimerais parfois que le train s'arrête au pied de mon lit.
4 commentaires:
Je t'aime trop pour t'accuser de plagiat sur la photo... rire...
http://bertrand-bertrand.over-blog.com/article-4463455.html
Je suis content de revenir ici tous les jours...
Shibuya, c'est ma station cauchemar :-) mais en même temps ça me fascine..
Tellement de monde...on pourrait dire trop mais en même temps comme tu dis c'est plein de vie...
Mais pourtant on n'a pas bu autant que ca???
Ou que le train soit aussi douillet qu'un lit ... ou mieux ...
La téléportation ... des déplacements instantanés !
Finis les trajets pour aller à la gare, fini le rush pour attraper son train, finies les longues heures passées entassés dans des transports en commun inconfortables, à cotoyer des gens incommodants, finie l'angoisse du train qui s'arrête précisément le jour où on a un rdv super-hyper-méga important, finies les prises en otage répétées pour des revendications qui finissent par en devenir incompréhensibles ...
Mais en attendant, c'est le panier de crabe, en espérant récupérer pour soi un peu de l'énergie considérable gaspillée en ces lieux qui finissent par en devenir inhumains.
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