24.1.07

Rentrer par Shinjuku

L'heure du retour est celle des baraques à ramens.

L'alcool de patate douce rend joyeux et les clients rient sous les lampions. Avant l'ivresse. Avant l'oubli.
L'heure du retour est celle où la rue appartient aux taxis.

Et où les silhouettes s'agitent en contre jour sous les spots des étages des karaokés.
C'est l'heure des musiciens. Qui s'installent sous l'écran géant et transforment les pubs en clips.
L'heure où il est sage de rentrer mais où on resterait bien encore un peu, juste un peu. Pour se doper à l'énergie de la ville, pour ne pas penser à la côte qui reste à gravir et au vent qui se lève.
Rentrer par Shinjuku, c'est traverser le décor d'un film. Un film qui recommence chaque soir. Et où chacun peut décrocher un rôle.

5 commentaires:

Cocje a dit…

J'ai eu cette impression dans beaucoup d'endroits à Tokyo...
Je me souviens de lieux où je ne suis allé qu'une fois et qui pourtant me sont familiers comme s'ils étaient à deux pas de chez moi. C'est que sûrement, j'ai eu un petit rôle, ces jours là.

RS a dit…

A Shinjuku, il y a un passage qui passe sous les voies. Et juste avant, une ruelle étroite dans laquelle il y a plein de petits restos qui vendent toutes sortes de brochettes. Avec la fumée des grillades, ça m'a rappelé l'ambiance du film Blade Runner.

Anonyme a dit…

tout est si beau.......vu avec vos mots.......

Gwen a dit…

Raphaël, il y a une photo des ruelles dont tu parles ici :
http://ittentorimashitane.blogspot.com/2006/08/un.html
(j'en connais qui vont encore se moquer de moi parce que je ne sais pas faire un lien dans mes propres commentaires !!!)

RS a dit…

Gwen, c'est exactement çà. On se rend mieux compte la nuit.

Bientôt 18 mois, ça se fête aussi ;-)