Un lundi au bord de l'eau
J'ai décidé de faire confiance à la rivière et de la suivre sans savoir où elle m'emmènerait.
Le vent agite les feuilles des palmiers et on dirait le bruit des ailes d'un oiseau.
Il y a un je ne sais quoi de printanier qui parfume ces jours derniers. Il y a comme une promesse dans les bourgeons des arbres, un air de fête grâce aux citrons, aux oranges qui alourdissent les branches.
Et une douceur très tendre dans l'étreinte de l'air, sur un banc au soleil.
C'est un lundi matin dans la campagne Tokyoïte. On pourrait croire à un oxymore mais la ville est emplie de ces parenthèses vertes, de ces respirations tranquilles.
Et de ces improbables surprises : un marchand de légumes et de rien au détour du chemin.
Des joueurs de croquet dont on entend le bruit des maillets longtemps avant de les découvrir.
Des miroirs qui éborgnent et réfléchissent les fantômes.
Et un café aux accents cubains avec vue sur la forêt.
Un thé citron, quelques mots dans mon journal en voyage avant de reprendre le train.
3 commentaires:
Ton ciel tokyoïte a arrêté de ressembler à une piscine d'eau glacée et prend des allures de couverture duveteuse.
C'est peut-être ça qui a fait la douceur de ton lundi? ça et tes cheveux longs?
Le ciel est redevenu glacier l'après-midi mais c'était bon aussi !
La douceur des cheveux longs ? Ben oui, ça tient chaud comme un chapeau, hi hi !!!!
Suivre un chemin sans savoir où il va ... une bonne manière de découvrir, d'être en éveil, puisque par définition on ne sait pas ce qu'on va rencontrer. Bien entendu on peut parfois être un peu déçu.
C'est étonnant comme l'air a parfois une saveur particulière lorsqu'il fait beau, ni chaud ni froid, juste beau.
Cheveux longs et nouvelle couleur, moins flamboyante : tu revêts ton pelage d'hivers ;-) Ca te va bien. L'ébouriffée flamboyante également.
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