Nos jeudis
Nos jeudis tombaient parfois d'autres jours.
C'était de temps en temps chez moi qu'on prenait le petit déjeuner. De temps en temps chez elle. Il y avait souvent des muffins, toujours du lait de soja. Et, hier, de la crème aux agrumes.
Puis, nous partions, virevoltantes, dans la ville, croisant, certains jours, des squelettes qui nous faisaient nous réjouir de ne pas en être.
Nos journées se prolongeaient dans des cafés croquignolets.
Et nous y condamnions les tables de nuit, répétions comme à la télévision le verbe "chiner", plébiscitions le vert céladon, élaborions des projets à propos de sacs en kraft et buvions un chai.
Il y avait toujours une heure de fin à ces rendez-vous.
Et c'était souvent qu'elle arrivait trop vite.
Le Japon nous a fait aimer les napperons, qui l'eût cru ?
3 commentaires:
Madame Ga, vous êtes resplendissante!!!
Et moi ?????!!!!!
Tu sais quoi, j'ai pensé que t'allais dire ça!!!
Oui, toi aussi tu es replendissante, mais tu n'émets pas cette lumière un peu mélancolique de la femme qui sait qu'elle va quitter un endroit qu'elle aime, et des amis qu'elle aime, toi, tu restes, et tu es la princesse du petit palais de toutes façons, alors ça en dit déjà beaucoup...
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