31.12.08

Rentrer les hibiscus

Cette journée s'est étirée merveilleusement. Comme si, généreusement, elle pouvait contenir en elle tous les jours précédents porteurs du même millésime.
A midi, le vent s'est arrêté de souffler et j'étais sur le banc, dans la chaleur du soleil et du gobelet de darjeeling. J'ai fermé les yeux et, à l'intérieur de ce moment si intensément heureux, il y avait tous les autres, oui, ils ont été nombreux à être aussi joyeux, les instants de 2008.

S'il fallait faire le compte, alors ce serait par centaines. Les livres lus. Les kilos de tofu. Les litres de thé. La voix de la Yamanote ("Otsuka, Otsuka desu"). Les mails au réveil ou avant le sommeil. Les autres, qui s'écrivent en technicolor. Les billets ici (un par jour, pas besoin d'être forte en maths pour savoir combien)...

Cette journée a été propice aux rétrospectives et s'occuper des jours, c'est un peu du jardinage.
Parcourir les allées existantes et se demander ce qu'on a envie de bouturer, ce qu'il serait bon d'élaguer, prévoir l'achat de nouveaux pots, l'aménagement d'un nouveau paysage, rentrer les hibiscus.

Et, avant d'éteindre la lumière de cette belle année, voici une promenade en douze clics dans les journées de mes saisons. Comme sauter d'une pierre à l'autre, dans le jardin qu'est Tokyo.
Le jour du sentier du moulin.
Le jour de la ville amoureuse.
Les jours gris et (po)las.
L'autre jour du poisson.
Le jour du serment.
Le jour couleur de pluie.
Un des jours lotus.
Le jour dans les pages.
Le jour à l'envers.
Le jour à flanc de montagne.
Le jour des couleurs de l'avenir.
Le jour où j'ai changé.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

et le jour de l'oeuf, qui m'a moi, tant marquee...

Dvorah a dit…

Alors je vous souhaite le même bon cru pour 2009, avec encore, svp, un billet par jour pour mes journées...

Anonyme a dit…

Voilà.

J'ai rangé mes pantoufles de vair, retiré ma robe de balle, enfilé mon vieux kimono rose - et je n'ai pas réfléchi.

Tic tac tic tac tic tac...Le carrosse est depuis deux heures et plus, maintenant, redevenu kabocha, mais tu m'avais autorisée à une extension temporaire pour compléter l'énumération de notre veille d'hier.

Seulement point ne m'en a été besoin car, ce que j'avais omis, l'élément essentiel et non formulé mais pourtant si évident, il a habité mes pensées cette nuit en rentrant de chez toi, ce matin en me levant, cet après-midi en faisant mes réussites et ce soir en mangeant gantée avec mes couverts en argent sous l'oeil attentif de mes amies sylvestres.

Ce qui aura construit et habité mon année ici, petit fil délicat, attentif et constant, c'est ce bonheur semaine après semaine, renouvelé chaque vendredi matin, d'un petit déjeuner mangé et parlé en ta compagnie. C'est ce plaisir partagé de se retrouver en souriant et de se quitter pareil avec la certitude de s'y retrouver. C'est la certitude de savoir que je t'aime.

Bonne année Princesse d'Oline, je t'y souhaite autant de bonheur que ta présence m'en aura apportée ces 364 derniers jours...
J.

Gwen a dit…

Ga, le jour de l'oeuf était un jeudi et tous mes jeudis sont marquants grâce à toi !
Dvorah, je pense pouvoir dire qu'il y en aura encore, des billets ! Et je vous souhaite de très jolies journées en 2009.
J., ma mère m'a écrit que le réveillon de Noël s'était déroulé "sans imper". Toi, tu as retiré ta "robe de balle"... Vous me faites imaginer des fêtes sans doute plus originales qu'elles ne l'ont été en réalité !!!
Ce bonheur, je te le souhaite tout autant et nous n'en avons pas encore fini avec le ciel bleu, les vendredis matins... Nos rendez-vous qui embellissent autant ma vie. A bientôt.